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1.3.3.  Quels outils pour le travail collaboratif autour des textes ?  

1 Commenter le paragraphe 1 3 Qui produit les outils ? Qui les évalue ? Quelle attractivité ?

2 Commenter le paragraphe 2 0  Les projets d’édition numérique scientifique nécessitent des outils spécialement conçus pour la recherche, répondant à certains impératifs d’interopérabilité, de pérennité et de stabilité. Ils se doivent par ailleurs de répondre aux standards internationaux. Or, peu nombreux sont les instruments produits pour le grand public qui répondent à tous ces impératifs.

3 Commenter le paragraphe 3 1 De ce fait et en général, les outils sur lesquels s’appuient les Digitales Humanities doivent donc souvent être développés par les chercheurs eux-mêmes ou par des entreprises privées fortement liées au domaine de la recherche (grâce notamment aux subventions, du moins en Europe). Concevoir un outil numérique de recherche demande des gens formés, et donc coûte cher. Or, de tels financements ne sont pas toujours prévus par les institutions et le développement d’outils pour la recherche numérique en SHS demeure exceptionnel.

4 Commenter le paragraphe 4 2 Souvent, la construction d’un outil numérique relève de la bonne volonté de quelques chercheurs passionnés par les aspects techniques et informatiques. Par conséquent, le départ du porteur d’un tel projet d’un laboratoire ou d’une université entraîne l’arrêt des développements.

5 Commenter le paragraphe 5 2 Construire un outil numérique pour un projet de recherche particulier coûtant cher, la collaboration interuniversitaire devrait être de mise. En effet, rendre réutilisable un outil par d’autres projets permet de le rentabiliser. Si le domaine des outils pour accompagner la recherche est foisonnant, il demeure peu structuré et est soumis à une logique de marketing. On observe en effet un phénomène de concurrence plutôt que de syndication ou de fédération.

6 Commenter le paragraphe 6 3 Par ailleurs, les outils demeurent trop confidentiels. La connaissance de l’existence des outils et leur maîtrise se fait de proche en proche, souvent lors de rencontres spécialisées. Il en résulte que seule une minorité des chercheurs ont une vue d’ensemble du panorama des outils de la recherche en Digital Humanities. Le développement de répertoires critiques tels PLUME (Promouvoir les Logiciels Utiles Maitrisés et Economiques dans l’enseignement supérieur et la recherche), DIRT (Digital Research Tools) et TAPoR (Discover Research Tools for Textual Study) entend cependant renverser la donne, sans y parvenir, faute de financements. En effet, la plupart de ces répertoires sont contributifs et supportés de loin en loin par les institutions.

7 Commenter le paragraphe 7 3 Par conséquent, les outils produits pour les Digital Humanities sont rarement évalué et la communication autour de leur existence ne repose que sur la bonne volonté des équipes qui les portent et les utilisent.

8 Commenter le paragraphe 8 3 Depuis quelques années, les universités cherchent à équiper la recherche de lieu physique et numérique où trouver ressources, outils, conseils et supports techniques. Si aux Etats-Unis cela se concrétise au sein d’institutions telles le MIT, en Europe, cela prend plutôt la forme de cyber-infrastructure de recherche, à l’instar de la TGIR HUMA-NUM en France.

9 Commenter le paragraphe 9 3 Quand bien même des outils existent, il demeure que pour les utiliser et les mettre en place, il faut des chercheurs formés, sensibles aux enjeux du numérique. Or, les pratiques métiers ont du mal à évoluer et les financeurs ne connaissent eux-mêmes pas bien les enjeux. Par ailleurs, du fait des évolutions de l’évaluation de la recherche ces dernières années, les chercheurs sont surbookés et ont d’autres priorités telles que celles de publier.

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