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1.2.1.  Rendre le corpus accessible : mettre à disposition et outiller

1 Commenter le paragraphe 1 3 En quoi la mise à disposition du corpus est nécessaire ? Où sont les difficultés actuelles d’accès aux textes ?

1.2.1.1.  Un corpus difficilement accessible

2 Commenter le paragraphe 2 4 Corpus important et complexe, les guides de Paris forment, pour la seule période moderne, un corpus de quelques 150 ouvrages. Parmi eux, seuls cinquantaine sont des « titres nouveaux », les autres livres étant pour l’essentiel des réimpressions ou des rééditions, ces dernières ayant été plus ou moins enrichies et remaniées. Ainsi, certains guides à succès ont connu plusieurs parutions, tels que L’Almanach parisien en faveur des étrangers et personnes curieuses, réédité à 24 reprises en moins de quarante ans. Au fil des réimpressions, des ajouts, corrections et remaniement, certains ouvrages voient leur volume doubler, voir quadrupler. Ainsi, le guide de Germain Brice, qui comptait 600 pages à sa première publication en 1684 en présente plus de 4000 dans sa dernière édition, 70 ans plus tard.

3 Commenter le paragraphe 3 1 Face à de tels exemples, il est manifeste que la généalogie des textes est complexe à appréhender, mais néanmoins indispensable pour le chercheur, d’autant que les ouvrages procèdent à des emprunts et citations mutuels.

4 Commenter le paragraphe 4 3 Au nombre impressionnant de titres, s’ajoute la multiplication des volumes : certains guides se présentent en deux unités matérielles ou plus ! Ces volumes, parfois fragiles et dans l’ensemble peu maniables (nombre sont des in-16°) rendent leur consultation en bibliothèque longue et fastidieuse. Aux précautions qu’implique leur consultation, s’ajoutent les quotas de demandes autorisées par lecteurs, interdisant au chercheur une consultation exhaustive du corpus.

1.2.1.2.  Les chercheurs se sont souvent contentés des éditions les plus accessibles.

5 Commenter le paragraphe 5 2 Face à ces difficultés d’accès à la source, il est fréquent que les chercheurs se tournent vers les éditions les plus accessibles, c’est-à-dire des réimpressions ou rééditions modernes des XIX et XXe siècles ou des versions numérisées des éditions originales disponibles sur les bibliothèques en ligne (Gallica, google Book, bibliothèque numérique de l’INHA).

6 Commenter le paragraphe 6 3 Bien que pratiques, force est de constater que certaines de ces réimpressions ne sont pas complètes (« morceaux choisis ») et parfois erronées. Ainsi, on constate régulièrement des citations déformées, ou des renvois incorrects aux textes de source.

7 Commenter le paragraphe 7 3 Par ailleurs, les choix de numérisation des bibliothèques patrimoniales procèdent plus de la disponibilité des titres et des contraintes matérielles de conservation que d’une véritable politique concertée sur la mise à disposition des guides. Ainsi, seuls peuvent être numérisés des ouvrages dont l’état permet une manipulation sans risque par l’opérateur. Par leur petit volume, les guides de Paris n’offrent parfois des angles d’ouverture inférieurs à 60°, ce qui rend leur numérisation compliquée et couteuse.

8 Commenter le paragraphe 8 2 Dans ces conditions, notamment lorsque les guides ne sont mobilisés que ponctuellement comme source, le choix d’une édition particulière d’un guide résulte plus d’une contrainte de disponibilité que d’une réflexion sur l’état du texte le plus pertinent au regard d’une problématique donnée. De ce fait, les évolutions textuelles d’une édition à l’autre ne sont que rarement prises en compte.

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